Cette méharée dans l'Adrâr de Mauritanie permet d’alterner entre la monte à chameau de selle et la marche. Qu’elle soit d’initiation ou au long court, il est de coutume de marcher à pied en début de journée afin que la bête s’échauffe.
Dans l'est de l'Adrâr, le terrain se prête parfaitement à la méharée. La diversité des paysages, les rencontres, l'histoire sont au rendez-vous.
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Le terme méharée est employé pour qualifier l’action de se déplacer à chameau, sur une selle prévue à cet effet. Le ...
Jour 1Vol au départ de Paris pour Atar, capitale de l'Adrâr de Mauritanie
Aéroport de Paris - Atar
Départ de Paris (vol charter). Le décollage est prévu en début d'après-midi pour une arrivée à Atar en fin de journée.
A Atar, un repas est prévu dans une auberge confort et agréable.
Jour 2En piste pour le plateau de l'Adrâr, puis à pied dans les sables
Atar - El Kheouiya
La piste pour monter sur le plateau (dhar) est, à ce jour, bonne mais elle peut être dégradée par les pluies qui surviennent en fin d’été.
Un petit détour vous permet de découvrir les paysages grandioses des falaises de l'Adrâr. Les ruines de Fort Saganne, des peintures rupestres, l'enchaînement des plateaux à l'horizon sont autant d'attraits …Le dernier tiers se déroule en bordure nord de la zone ensablée.
En fin de matinée, nous atteignons El Kheouiya.
C’est le lieu de rendez-vous avec nos compagnons de voyage maure avec qui nous partageons ces quelques jours. Ils appartiennent à ce petit campement semi-nomade.
El Kheouiya - Ntouchat
A pied, nous partons vers le couchant. De multiples tentes, khaïma, sont posés sur les sables. Les nomades apprécient particulièrement cette région car les pâturages sont toujours plus abondants qu'ailleurs.
Nous abordons des longues dunes qui se développent dans le sens du vent dominant.
Au sud, l'oued El Kheouiya est très arborée. Cette petite forêt saharienne est protégée de la déforestation par la volonté farouche des tribus occupant ces lieux.
Jour 3Les grandes dunes d'Afam el Mezrougat et l'oued Chinguetti
Ntouchat - Bir Lemreiveg
A pied, nous nous acheminons dans le massif de dunes d’Afam el Mezrougat. Les deux elb composant ce massif nous permettent d’atteindre la batha Chinguetti. Le fleuve actuellement desséché est très arboré et, suivant les précipitations de la saison, de grandes zones de cultures peuvent en occuper le lit. Nous atteignons les grandes dunes de l’erg Warane sur la rive droite de l’oued. Le bivouac s’établit non loin de premières palmeraies qui marque le début de la zone habitée de l’oued Chinguetti.
Jour 4A pied dans les Aklés de l'erg Warane et Chinguetti
Bir Lemreiveg - Touiyert
Nous sommes maintenant dans les dunes de l’erg Warane sur la rive droite de l’oued. Les premières palmeraies apparaissent.
Touiyert - Chinguetti
Les aklés de la bordure nord de l’erg Warane nous permettent de rejoindre l’ancienne cité de Chinguetti. Nous arrivons dans la ville en fin de journée.
Chinguetti fut fondée par les Ida Ouali vers 1525, en amont d’Abweyr, aujourd’hui disparue, elle même créée en 1261.
L’étymologie probable du toponyme shingitî serait : puits du cheval, du soninké : si : puits + n : de + gede : cheval. Chinguetti fut le centre commercial le plus actif et la ville la plus importante du Sahara occidental. Elle fut considérée par les Mauritaniens comme la 7ème ville sainte de l’islam avec ses 11 mosquées, ses 100 puits et son cercle de savants.
Jour 5Au coeur des M'Ghalig de l'Warane
Chinguetti - Lagueïla
En direction du sud-ouest nous fait face une longue et belle série de montagnes de sable. Ces gros massifs (M’ghalig), tous parallèles, dominent des vallées interdunaires qui sont restées les voies traditionnelles des caravanes de commerce entre le nord et le sud. C’est dans ces zones que se trouvent les rares puits.
La pause de midi s’établit à La Gueïla, une petite palmeraie qui appartient aux notables de Chinguetti.
Lagueïla - M'Ghalig Warane
Ensuite, plein ouest, nous poursuivons notre périple dans les dunes.
Une végétation spécifique aux grands ergs se développe tel que l’Acacia raddiana, le Balanites aegyptiaca et l’Aristida pungens.
Nous posons le bivouac sur un des puissants massifs de sable.
Jour 6De la fin de l'Warane au grès tassiliens de Zerga
M'Ghalig Warane - Tinouarderit
Les massifs sont toujours imposants et, face à nous, commencent à pointer les crêtes noires du méga-cordon de Zarga. Tinouarderit, petit oued boisé, signale la partie occidentale de l’erg. Un teïchot (Balanites aegyptiaca) très ombragé nous accueille pour la pause.
Tinouarderit - Guelb Er Raoui
En remontant le lit de l’oued, nous accédons à une petite zone de barkhanes. Ici, l’Erg Warane finit sa course en direction de l’ouest. Sous le nom d’Erg Amatlich, il réapparaît sur la bordure ouest de l’Adrar, poursuivant son élan vers l’Atlantique.
####Un dépôt glacière en Adrâr ! La est un esker d’une centaine de mètres et long d’environ 50 kilomètres.
C’est le résultat d’une incroyable aventure géomorphologique qui nous vient de la nuit des temps, il y a 440 millions d’années (fin Ordovicien).
Aujourd’hui, le méga-cordon fossile de Zarga marque la fin occidentale de l’erg Warane. Il barre l’écoulement des sables venant des confins de l’erg Chech.
Contrarié par cette barrière naturel, l’erg Warane change de nom ensuite pour s’appeler l’Amatlich, puis l’Akchar avant de se perdre dans les flots de l’océan Atlantique.
Jour 7A pied dans le mega-cordon de Zarga
Guelb Er Raoui - Zarga
Nous regagnons le petit massif gréseux de Zarga.
Long de 80 kilomètres, le cordon de Zarga est le lit fossile maintenant saillant d’un ancien fleuve glaciaire.
Les grès à corridors forment par endroits un dédale de rues et d’abris sous roche ou se cachent peintures, faune et flore assez riches.
Le cordon de Zarga est intéressant pour plusieurs raisons. Sa pointe nord et son altitude moyenne en font une efficace barrière climatique.
Les perturbations atlantiques et la mousson africaine (F.I.T.) sont bloquées dans leur progression vers l’intérieur du plateau de l’Adrar. La pluviosité est importante par rapport au reste de la région, et la végétation saharienne a, par endroits, une connotation soit méditerranéenne, soit soudanaise.
Nous y trouvons en autre Boscia sénégalensis, Euphorbia balsamifera, Combretum aculeatum ainsi que quelques Lavandula odorantes.
Zarga - Tichilit el Âteg
En restant sur l’est du massif, nous rejoignons le puits de Niesle puis, par le piémont oriental, nous atteignons Tichilit el Âteg qui est le point culminant du massif de Zarga et le troisième sommet de l’Adrar.
Tichilit el Âteg - Atar
Dans l'après-midi, nous regagnons Atar par une piste peu roulante.
La ville d'Atar fondée au XVIIème Siècle dans la plaine bordière (bâten) qui s’étale au nord de la grande falaise, est préservée du sable par sa situation géographique.
C’est la ville la plus importante de la zone saharienne. Elle fut ville émirale par le passé, ville de garnison pour les Américains puis les Français et enfin chef-lieu de région.
Jour 8Départ d'Atar en direction de Paris
Atar - Aéroport de Paris
Le vol affrété au départ d’Atar est prévu en début de matinée pour une arrivée à Paris en milieu d’après-midi.
620€ (par personne)
Sylvain Votre agent local, spécialiste des circuits sur mesure et voyages en petit groupe en Mauritanie |