
Récit de voyage : La grande traversée de l'adrâr au Tagant par Olivier
10 nov. 2018
Traversée Adrar - Tagant (1er - 23 décembre 2002)
Salam Aleïkoum Aleïkoum Salam ! Tout a commencé à Chinguetti, village de l’Adrar mauritanien, aux portes du désert. Très vite immersion totale dans les sables de l’erg Ouarane.. Nous nous éparpillons pour avoir le plaisir d’inscrire notre propre trace sur les dunes ; montées et descentes s’enchaînent au fil des jours. Nous nous amusons à reconnaître les traces des divers occupants du désert : scarabées, lézards, corbeaux, renards, fennecs et une seule fois ,les petites boules de sable de la dame blanche (araignée). Entre chaque cordon de dunes nous nous rendons compte que l’eau et l’homme étaient présents il y a quelques milliers d’années : pointes de flèche, mortiers, débris de poteries, et même coprolithes de crocodiles. Sous des surplombs de reliefs gréseux, Pascal nous montrent de superbes peintures rupestres et notamment un beau mouton. Les anciens lits de lacs et de marécages affleurent un peu partout. Chacun furète çà et là. Parfois un fennec déboule devant nous, nous apercevons même une gazelle, les chameliers ont du mal à nous croire mais… Mohammed Salem s’ingénie à nous trouver de magnifiques bivouacs et ce n’est pas toujours facile pour les chameaux. Petit à petit la vie s’organise au rythme tranquille du désert. Personne ne refuse la sieste mais chacun participe aux petits travaux quotidiens. Monique et Christophe s’essaient même à la confection de la galette cuite dans le sable chaud (la “rhubza”). Les puits sont toujours un moment de grande joie. De cordons de dunes saumonées en cordons de dunes d’un blanc parfait nous approchons de la dépression d’El Khât et bientôt nous abordons les grands regs austères du Tagant. Nous croisons parfois des nomades et nous en profitons pour expérimenter nos phrases de salutations en hassanya que nous avions apprises grâce à la pancarte de Pascal bien en vue dans la « cuisine ». Elles nous permettaient de remplacer les sempiternelles « çà va ?, bien dormi ? » échangées le matin avec nos chameliers. Il semble que nous faisions un certain effet.
Olivier
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